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La ceinture

Non, pas sur la bouche Même si c'est louche Puisque ma langue A le goût de ta vertu De ton honneur perdu Non, pas sur les lèvres Même si j'en rêve Même si je tremble Et bien que mon coeur soit nu Mon âme est revêtue De pudeur et d'impudence Sans te faire offense Mieux ne vaut pas tenter sa chance Rien ne dure Au-dessus de la ceinture Non, pas sur la bouche Même sous la douche Même si c'est dur Je te mordrai, C'est promis Tous les coups sont permis Non, pas sur les lèvres Même pas en rêve A sang pour sûr Ou tu mangeras ton pain gris Mon coeur est endurci Ne tire pas sur l'ambulance Garde la potence Plus rien n'a plus d'importance Rien ne dure Au-dessus de la ceinture Non, pas sur la bouche Je sais, je touche Le fond du lac Le temps des cerises est mort Le diable est dans le corps Non, pas sur les lèvres Non c'est pas mièvre C'est pas le trac Mais je préfère me donner crue Sans revers, ni refus Rendons nous à l'évidence Tout est cuit d'avance Mieux ne vaut pas tenter sa chance Rien ne dure... Au-dessus de la ceinture Non pas sur la bouche Je sais c'est louche Puisque ma peau A l'odeur de ton odeur Au dehors il fait chaud Non, pas sur les lèvres Jamais de trêve Et pas d'assaut Le bonheur est dans la pente Entre le sol et le ventre Entre l'oubli et l'oubli Bel oiseau du paradis Joue plutôt « jeux interdits » Rien ne dure... Au-dessus de la ceinture
La ceinture
Interprétée par Elodie Frégé (Jeu des 7 erreurs - 2006) - Paroles de Benjamin Biolay.
par Mai Nguyen Nha An (07/02/2012)

« La ceinture », c'est une chanson que j’ai connue il y a quelques années sans y avoir prêté vraiment attention, et pour cause, la chanteuse, la belle Elodie Frégé, était issue d’un programme de télé-réalité d’une chaîne populaire pour ses émissions un peu (trop) stupides. Après le succès commercial du premier album qui, selon elle, n’était pas à son image (particulièrement, le premier single avec des paroles aussi insipides que ce que prédit le titre, « De l’eau » : « Dans l'océan, dans le désert / J'apporte ma goutte d'eau / Comme d'autres leur grain de sel / Elle roule, elle coule, elle se dépose / Même si c'est pas grand chose, moi je dis ça s'arrose ») Elodie Frégé s’est lancée dans la recherche de style. Deux ans plus tard (2006), elle sort une deuxième compilation, « Le jeu des 7 erreurs » qui comprend « La ceinture ». Malgré l’étiquette que je lui attribuais, je trouvais que la chanson a une certaine puissance mélodique incontestable et en étais séduite. Récemment, j'ai été surprise en apprenant qu’en réalité, elle avait été écrite par Benjamin Biolay, jeune auteur compositeur interprète talentueux dont je suis follement amoureuse, c'est lui qui sauvera peut-être la chanson française de l’ère de la médiocrité de fin 20e début 21e s. « Alors, la chanson ne serait peut-être pas si débile que ça », me suis dit-je.

D’une première lecture superficielle, rien ne semble la différencie de la plupart des chansons contemporaines : une philosophie, « Rien ne dure au-dessus de la ceinture », et une image provocatrice « Joue plutôt “jeux interdits” » (ou comment la subtilité de la chanson m’a complétement échappée, pour excuse, « che neuh parley pah franchey ! » ^^). Etrangement, je n’étais pas parmi une minorité. Surfant sur les forums musicaux, sont nombreux ceux qui apprécient la mélodie et qui demandent une « traduction », beaucoup la rejettent d’entrée à cause de l’étiquette de la chanteuse. Je me souviens à l’époque, une copine (musulmane et qui respecte sa foi) en me faisant écouter le morceau, me disait qu’elle trouvait ça très « pudique ». La pauvre ! Si elle savait tout ce qui se passe entre les lignes ! Sortir d’un programme de télé-réalité ne semble pas vraiment un bon deal pour commencer sa carrière alors ! ZAZ et son sens de démagogue aurait mieux fait véhiculer le message aux auditeurs plus attentifs ? Et pourquoi Benjamin Biolay (« Initials B.B »)1 lui a dédié un si beau cadeau? Mystère ! En tout cas B.B aime écrire pour les femmes, comme son idole Serge Gainsbourg, et a besoin de leur voix pour porter sa musique. Avec une perception assez sévère de la vie, celle qui n’est pas toujours en rose comme prétendent certains rimeurs, ses compositions sont souvent sombres, parlant de drogue, de sexe ou de mort etc. « La ceinture », dont le titre annonce déjà certaines intentions, s’aligne sur ces principes. Très subtilement écrite, la dimension érotique que nous allons aborder en premier lieu est évoquée avec beaucoup d’élégance, les images sont assez audacieuses sans être vulgaires. Ce sont probablement les beaux souvenirs de l’artiste, qui ne se contente cependant pas d’exposer au vu et au su de tous ses histoires personnelles. A travers l’œuvre, il exprime sa vision sur la relation entre deux êtres, ce que nous allons voir plus en détail ultérieurement.

Parmi les chansons de B.B, écrites et interprétées par lui-même, nombreuses abordent le thème de péché originel avec des mots plutôt crus et des images explicites comme Glory Hole (Négatif - 2003), La garçonnière (Trash yéyé - 2007) etc., « La ceinture » est une composition plus soft, sans doute parce qu’elle a été écrite pour une âme féminine. Afin de ne pas tomber dans l’obscénité, B.B évoque les scènes érotiques en utilisant de multiples procédés stylistiques. Sans aussitôt entrer loin dans les détails, le refrain « Rien ne dure au-dessus de la ceinture», sous-entend déjà l’aspect sexuel de la chanson. En effet, se situant à part égal du corps humain, la ceinture départage les fonctions spirituelles de l’homme (cerveau cœur) en la partie supérieure et les fonctions biologiques (organes de reproduction, d’épuration) en la partie inférieure. Dans le contexte de cette chanson, elle symbolise la frontière entre les sentiments et simple désir charnel.

Le morceau est composé de deux fois deux couplets, alternés par un refrain court de deux vers « Rien ne dure / au-dessus de la ceinture ». Chaque couplet est constitué de trois strophes de 5-5-3 vers respectivement. Les paroles sont sous forme de discours direct, c’est un monologue d’une femme s’adressant à son amant. Durant cette conversation de chambre close, la jeune femme promet plusieurs fois à son amant qu’elle se donnera entièrement lors de leur étreinte « Je te mordrai c’est promis / Tous les coups sont permis ». C’est la porte vers le paradis pour tous les hommes ! Ceux qui refoulent les fantasmes les plus inimaginables et les plus insensés. Pourtant, lorsque l’homme en question, plutôt honnête, désire seulement un baiser sur les lèvres, la jeune femme va le lui décliner en disant : « Mais je préfère me donner crue / Sans revers ni refus », une courte allitération vibrante en « re », affirme sa volonté première. La chanson nous invite de temps à autre dans l’univers du couple « Même sous la douche », « le sol ». Mais ces scènes fougueuses sont traduites par de nombreuses métaphores. Sans frôler alors la vulgarité, les paroles réservent ainsi les auditeurs les plus sensibles. Dès la première strophe, nous avons des images assez suggestives d’une pratique peu conventionnelle, le rapport oral : « Puisque ma langue / a le goût de ta vertu / de ton honneur perdu », nous comprenons ici par « honneur » la virilité d’un homme, et « le goût de ta vertu » n’est donc autre la conséquence biologique du désir satisfait. Epanouie, la jeune femme chuchotera à son amant après ses efforts, nous dépeignant l’atmosphère de leur intimité : «Puisque ma peau / A l’odeur de ton odeur / Au dehors il fait chaud», autrement dit : mon corps porte déjà nos effluves amoureux, maintenant que la chaleur étouffante de la chambre nous enveloppe. Si faire allusion à des scènes érotiques dans une chanson est déjà affaire délicate, alors évoquer le sexe lui-même, un objet ingrat, sale …, sans côtoyer le registre pornographique serait tout l’art de la plume de BB. La jeune femme, voulant détourner l’intention de l’homme, lui demande a un moment de rester plutôt alerte, donnant au passage un surnom à son membre « Garde la potence ». Le parallèle est étonnant par sa rareté, tout sans que la compréhension soit altérée. Le sexe féminin, par nature plus discret donc difficile à trouver une comparaison convenable, c’est sans compter sur le génie poétique de B.B qui le suggère par une élégante périphrase : « Le bonheur est dans la pente / Entre le sol et le ventre ».

« Le bonheur est dans la pente », cette courte formule représente-t-elle vraiment l’idéal de cette femme, plutôt galante, qui «Joue plutôt “jeux interdits”» ? L’image de «Bel oiseau du paradis» clôturant la chanson semble vouloir confirmer ce principe. En effet, à habits luxueux, extravagants et de couleurs chaudes et vives, l’oiseau de paradis est une fleur qui symbolise de l’amour charnel, c'est un présent des amants épanouis. Il est indéniable que, même s’il est toujours un tabou d’en parler, le sexe est une des raisons principales qui justifie l’existence de l’humanité, non pas dans le sens de procréation, mais comme motivation. Par quelle force extraordinaire tout homme voudrait survivre dans ce monde de partialités, de contrariétés, de permanentes quêtes et requêtes de soi, de lois, d’interminables guerres pour de brefs temps de paix ? Alors, puisque exister est insignifiant, autant jouir d’éphémères instants d’insouciance. Hélas ! Frêle bonheur, car le corps connais ses limites, et le plaisir charnel n’est que courte illusion. Très vite l’Homme s’en rend compte et invente alors une nouvelle notion, qu’est l’Amour, notion bien plus abstraite encore mais rassurante. Abstraite car chacun de nous en possède sa propre définition, , pour un moment donné, rassurante puisqu’elle permet à tout un chacun de vérifier son bonheur premier : être. Partage-t-il cette vision BB ? Une seconde lecture du texte est proposée dans la partie suivante avant tous jugements hâtifs envers l’attitude de cette jeune demoiselle.

Nous visionnons le support audio-visuel pour cette deuxième partie. C’est un clip simple en noir et blanc, de trois minutes de durée environs. Simple car c’est sans accessoires (ou presque, une ceinture se verra à la fin), mais efficace pour illustrer les propos du morceau. Ne croyez pas que vous aller voir les scènes érotiques décrites plus tôt ! Il n’en est rien, sauf peut-être la sensualité débordante d’Elodie Frégé. Durant presque la première minute, la caméra se focalise sur les lèvres fines et exquises de la chanteuse, introduisant la chanson : «Non, pas sur la bouche/ Même si c’est louche / Puisque ma langue …». «Puisque ma langue /…», «Puisque ma peau /…», par d’aberrants prétextes inventés durant la chanson, la jeune femme à esprit ouvert que nous connaissons plus tôt, essaye de repousser des avances de l’homme. En effet, loin d’être une femme de mœurs légères qu’il paraît, elle a ses propres principes, et les définit assez tôt «Et bien que mon cœur soit nu / Mon âme est revêtue». Cette antithèse démantèle l’idée préconçue. Il est intéressant de remarquer que le mot « nu » ici est vide d’attribution sexuelle, par l’expression de « son cœur à nu », la femme promet d’être honnête envers ses désirs, sans pour autant s’engager sentimentalement car « [Son] âme est revêtue », la personnalisation de l’âme lui rend une certaine dignité et féminité; ce qui se confirmera par la suite «De pudeur et d’impudence / Sans te faire offense». L’emploi de paronomase des termes contrastés « De pudeur » et « d’impudence » met en évidence l’intelligence et la position paradoxale de la femme. La gent féminine de convenance aurait d’abord voulu connaître les sentiments de Jules avant de lui dévouer son être. Notre jeune femme, plutôt sensée à ce que l’on voit, aurait-elle ses raisons ? Il faut patienter jusqu’à la fin de la chanson pour l’entendre confier à demi-mot ses malheurs, lorsque qu’elle parle de « jeux interdits ». D’ordinaire, l’interprétation première de « jeux interdits » conviendrait de dire qu’il s’agisse d’« actes sexuels », étant donné que la luxure est un des sept péchés capitaux consignés par l’église. Mais ce, excepté quand un mariage avait été célébré (il faut bien que les fidèles puissent résoudre ce besoin biologique, hormonal sans se culpabiliser !). Intrigue dévoilée ! Il s’agit en effet, d’une liaison extraconjugale. Les paroles de la chanson sont alors les mots d’une femme souffrante, ce que l’on aurait pu s’en douter à travers les mélodies tellement dolentes. Parallèlement, nous apercevrons à la fin du vidéo-clip, très bien orchestré par B.B, le détail fatal, l’homme porte une alliance, ce que lui ôtera sa maîtresse. Nous comprenons mieux maintenant la position de la femme, qui rappelle sans doute la prostituée Vivian dans « Pretty Woman », incarnée par une certaine Julia Robert, dans le film, Vivian propose ses services aux clients avec une seule condition, ne jamais embrasser sur la bouche afin de ne pas laisser installer de vains sentiments. Revenons à nos ardents amoureux dans le vidéo-clip, nous apercevons qu’autant, par la technique de gros plan, Elodie Frégé est mise en avant, autant la présence de l’homme est abstraite, les mains (2) qui cajolent tour à tour les joues de sa dulcinée sont là pour illustrer son désir, son instance, son espoir de chance. Mais très décidée, elle résiste : « Non, pas sur la bouche » « Non, pas sur les lèvres » ; l’utilisation d’anaphore de « Non » systématique au début des strophes ou encore de « Même » par endroits : « Même si c’est louche / Même sous la douche / Même si c’est dur /…/ Même pas en rêve», souligne la détermination de la jeune femme. Comme nous pouvons remarquer, la structure des strophes est plutôt libre, les vers d’un même strophe sont de longueurs différentes, tantôt courts, exprimant les impératifs spontanés, réponse à l’obstination de l’homme, tantôt longs, la jeune femme explique ses raisons. Prenons pour exemple la strophe d’ouverture, les trois premiers vers (« Non » est exclus car il peut-être considéré comme un vers à part entier par sa valeur, plus insistant, il exprime la fermeté) ont musicalement un rythme plus rapide que les deux qui suivent. Cette spontanéité est davantage marquée par l’ellipse grammaticale du premier ver.

“ Non, pas sur la bouche

Même si c'est louche

Puisque ma langue

A le goût de ta vertu

De ton honneur perdu ”

Afin de dissuader l’homme qui, malgré tout, persévère dans son dessein, la jeune femme doit sans cesse lui rappeler que : « Mieux ne vaut pas tenter sa chance ! ». Inefficace, elle va procéder alors à de multiples méthodes, de tendre supplication « Ne tire pas sur l’ambulance ! », passant par de sérieuse mise en garde : « Et pas d’assaut ! », ou menace : « A sang pour sûr ! », jusqu’au chantage « Ou tu mangeras ton pain gris». Ici l’expression « manger son pain gris » qui n’existe pas (encore) dans le dictionnaire, se comprend par une éventuelle abstention subie du récidiviste têtu, grâce à son sens proche des expressions d’origine. Nous avons « Manger son pain blanc » qui signifie traverser une période faste, « Manger son pain noir » : avoir des difficultés, ou plus rarement « Manger son pain blanc avant son pain gris » : débuter par le meilleur. Quant à la raison de cette invention, elle serait dans la recherche de rime en rapport avec ce qui suit « Mon cœur est endurci ». L’homme se désespère devant le rejet de sa bien-aimée, qui ne sera « Jamais de trêve », pour l’apaiser, elle admet : « Je sais c’est louche ». Et avant de lui donner ses raisons, elle lui assure que « Non, c’est pas mièvre / C’est pas le trac » … Tant de débats, de tempêtes et de peines sur ce sujet indique, à mon avis, que le couple n’est seulement qu’au début de leur liaison.

Une histoire d’amour à peine éclose et déjà vouée à l’échec, tel est le pourquoi de la récalcitrance de la femme : « Je sais je touche / Le fond du lac », qui a visiblement fait le tour de la question car « Plus rien n’a plus d’importance ». Elle tente alors de raisonner le compagnon convoiteux : « Rendons nous à l’évidence / Tout est cuit d’avance », car leur roman sera sans épilogue heureux « Entre l’oubli et l’oubli ». La répétition de « l’oubli » souligne la prédiction d’abandon respectif de l’un et de l’autre à venir. Alors, c’est ainsi elle préfère jouer sans sentiments lorsque « Le temps des cerises est mort ». En utilisant cette formule, B.B fait probablement allusion à la chanson Le temps des cerises de J-B. Clément et Antoine Renard en 1868, qui a pour un des interprètes un certain Yves Montand. Nous retrouvons dans le texte les vers suivants :

"Quand vous en serez au temps des cerises

Vous aurez aussi des chagrins d'amour ! "

Nous comprenons davantage l’attitude un peu « louche » de cette malheureuse maîtresse, celle en qui « Le Diable est dans le corps » (3), qui invite à maintes reprises son homme au plaisir purement charnel, plutôt que de reconnaître l’aube de ses émotions « Même si j’en rêve / Même si je tremble », c’est sans doute pour se réserver de trop profondes afflictions du lendemain d’un voyage au pays de l’utopie. Puisque « Rien ne dure au dessus de la ceinture ».

Cette mentalité de séparer les sentiments et le sexe heurte encore aujourd’hui les coutumes sociales. Ces deux sphères sont pourtant différentes et dissociables. Il ne faut pas entendre « dissociable » par séparation nécessaire, mais que l’une peut bien exister indépendamment de l’autre. Ce sera impertinent de donner ici mes propres visions pour justifier ces propos. Il n’en demeure pas moins que, depuis la nuit des temps, sans jamais vouloir admettre, l’humanité a toujours su et s’est contentée de laisser les choses suivre leur cours. Il suffit de regarder autour de soi -voire soi-même- pour s’en rendre compte. D’aucuns consentent le coït pour diverses raisons, quelques privilèges, quelques subventions, ou obligations … D’autres, le cœur inconsolable, de l’inavouable, d’un « non », des interdictions, … transcrivent leur émoi en vers, en mélodies, recherchant de l’harmonie. L’Homme souffre perpétuellement dans sa quête de plénitude, de l’osmose entre passion et sensations qui viendra probablement un jour. Mais la vie avance et le temps passe, assoiffant les âmes profanes de désir. Allons cueillir le fruit défendu, voir s’il est succulent, simples mortels sur Terre que nous sommes déjà condamnés.


1 : « Initials B.B » le fameux album de Serge Gainsbourg dédié à Brigitte Bardot.

2 : D’après quelques informations, je soupçonne fort que c’est celles de B.B

3 : L’expression « le Diable au corps » signifiait autrefois simplement être plein d’énergie et ne portait aucune allusion démoniaque. Cependant, après la parution du roman à scandale « Le Diable au corps » (en 1923) de R. Radiguet que la formule prend une connotation érotique, en associant le corps à la chair et le diable à la luxure.